
4ème Édition du Dialogue Africain sur la Lutte Contre la Corruption
Thème : Lutter contre la Corruption grâce à des Systèmes Judiciaires Efficaces et Efficients
Date : 02 – 04 Novembre (En ligne, Webinaires)
Contexte
La corruption est un vice qui touche tous les secteurs de la société. L’un des domaines où la gravité de la corruption est particulièrement préjudiciable est lorsqu’elle imprègne les mécanismes de justice et de reddition de compte. Cela peut fausser l’application du principe de l’État de droit et donner lieu à l’impunité. Elle peut également contribuer à éroder la confiance du public, à créer une culture d’absence de reddition de compte et à éroder la confiance dans les institutions publiques, en particulier celles qui sont censées administrer la justice. Elle entrave en outre la capacité des systèmes judiciaires à garantir la protection des droits de l’homme, crée une incertitude dans l’application de la loi et affecte les responsabilités et les devoirs de toutes les personnes impliquées dans l’administration de la justice.
En réponse à ce défi, de nombreuses mesures ont été prises pour s’assurer que les faits de corruption soient réduits dans l’administration de la justice. Ainsi, certains États se sont engagés dans de nombreuses réformes telles que la création de tribunaux spécialisés dans les crimes économiques et financiers, tandis que d’autres ont adopté des processus pour délibérer sur les affaires de crimes économiques et financiers.
D’autres réformes ont inclus la création de comités d’intégrité, de médiateurs spécialisés et de bureaux d’assistance pour traiter les cas signalés de corruption, des lignes d’assistance téléphonique pour répondre aux cas de corruption ainsi que la mise en œuvre d’outils d’information, de communication et de technologie pour accélérer les processus judiciaires, améliorer la reddition de compte et faciliter la transparence. Au niveau international, des réseaux régionaux et mondiaux ont été formés pour renforcer la responsabilisation dans l’administration de la justice et favoriser l’échange de meilleures pratiques pour atténuer les effets de la corruption dans le système judiciaire.
Bien que ces efforts aient été les bienvenus, il reste un certain nombre de défis à relever pour faire en sorte que la corruption puisse être contrôlée dans le système judiciaire. Il s’agit notamment de :
On peut relever notamment :
- Les mesures de lutte contre la corruption qui ont été largement sectorielles et n’ont pas porté sur la chaîne plus large de l’administration de la justice ;
- Les perceptions d’une coordination insuffisante entre les services d’enquête, de poursuite et de justice, qui entraîne une inefficacité et des retards dans le traitement des incidents de corruption ;
- Défis perçus dans la lutte contre la corruption de haut niveau au sein des organismes chargés de rendre la justice ;
- Perceptions des difficultés rencontrées dans le traitement des affaires de corruption politique et de grande corruption ;
- Les retards perçus dans la finalisation des affaires de corruption ;
- La proportionnalité et l’exécution des peines ; et
- Lenteur dans l’utilisation des outils d’information, de communication et de technologie dans toute la chaîne de l’administration de la justice ;
Objectifs et Résultats Attendus
Avec ces développements en toile de fond, le Conseil Consultatif de l’Union Africaine sur la Corruption organise la 4e édition du Dialogue Africain sur la Lutte contre la Corruption sur le thème “Lutter Contre la Corruption grâce à des Systèmes Judiciaires Efficaces et Efficients”. Le Dialogue permettra d’interagir et de réfléchir à ces développements par le biais d’une réflexion et d’une participation communes. Il réunira des représentants des États Membres, des Organisations Internationales, des Agences Nationales de Lutte Contre la Corruption, des Autorités Judiciaires, des Organes d’Enquête et de Poursuite, de la société civile, des Universités et d’autres acteurs pour réfléchir et débattre de la question.
Le Dialogue servira de plate-forme pour élaborer des recommandations politiques qui seront examinées par les organes politiques de l’Union Africaine et d’autres acteurs concernés.
Les objectifs spécifiques du Dialogue sont les suivants :
- Réunir les parties prenantes pour des échanges et un partage d’expériences des acteurs du système judiciaire sur le sujet ;
- Identifier les défis et les goulots d’étranglement dans le traitement efficace et efficient des affaires de corruption dans la chaîne de l’administration de la justice ;
- Identifier les meilleures pratiques régionales et internationales pour lutter contre la corruption grâce à des systèmes judiciaires efficaces et performants ; et
- Développer des recommandations / stratégies pour informer les parties prenantes.
Les résultats attendus du Dialogue sont les suivants :
- Renforcer les relations entre les organes d’enquête, de poursuite et de justice dans la lutte contre la corruption
- Les Notes d’orientation ; et
- Les recommandations et stratégies à soumettre aux organes délibérants de l’Union Africaine et les parties prenantes pertinentes.
Format:
Le Directeur Exécutif du Réseau des Parlementaires Africains contre la Corruption (APNAC), en la personne de M. Fabrice FIFONSI, assurera la modération du Webinaire 3 qui s’intéresse à la réflexion sur l’état de la lutte contre la corruption en Afrique.
Avec les autres panélistes, le Directeur Exécutif réfléchira aux initiatives et aux stratégies adoptées et aux résultats obtenus jusqu’à présent. Ils délibéreront sur les défis associés aux efforts de lutte contre la corruption en Afrique et exploreront des moyens nouveaux et novateurs de surmonter ces défis et des recommandations seront formulées.
APNAC croit en la pertinence du thème du dialogue de cette année et soutient fermement que la reddition de compte et la justice sont essentielles à la lutte contre la corruption. On ne pourra jamais vaincre la Corruption avec une justice (ou un système judiciaire) inefficace et impartiale.
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